Plus d'1/3 des Français ne croient pas au réchauffement climatique

Publié le  - Mis à jour le 

Plus d'1/3 des Français ne croient pas au réchauffement climatique / iStock.com - Liza-Blue
Plus d'1/3 des Français ne croient pas au réchauffement climatique / iStock.com - Liza-Blue

Alors que l'Écologie ne semble actuellement pas à la fête dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, le Commissariat général au développement durable (CGDD) vient de publier un baromètre d'opinion sur l'énergie et le climat pour l'année 2013. Résultat : pas moins d'un tiers des Français se diraient climato-sceptiques. Une tendance qui entraine un soutien grandissant à l'adresse du nucléaire.

Si quelque 61 % des Français jugent que le réchauffement climatique est une réalité en grande partie provoqué par les activités humaines – position qui rejoint celle du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec) –, reste toutefois que 35 % des Français se montreraient à l'inverse climato-sceptiques, d'après le Baromètre 2013 du CGDD.

Des sceptiques qui réfutent l'influence des hommes sur l'environnement

Parmi ces climato-sceptiques (35 % des Français), 13 % remettent en question l'existence du réchauffement climatique. Et pour 22 %, il ne serait par ailleurs pas prouvé que les activités humaines aient une quelconque incidence sur notre planète, attribuant ainsi le phénomène du dérèglement climatique à une évolution naturelle. À noter, enfin, que 4 % des Français n'ont quant à eux aucun avis sur le sujet.

À la question de savoir qui sont ces climato-sceptiques, même si le baromètre ne rentre pas dans le détail, le Commissariat général au développement durable indique qu'ils sont représentés à 53 % par des personnes sans diplômes et à 48 % par les 70 ans et plus.

Un clivage qui cristallise la question du recours au nucléaire

À l'image du réchauffement climatique, les Français se montrent également divisés sur le recours à l'atome. Ainsi, 47 % considèrent que cette énergie est plutôt avantageuse, notamment pour parvenir à une indépendance énergétique et pour diminuer le prix du kWh. À l'opposé, 40 % pensent que cette solution recèle surtout des inconvénients, dont un risque d'accident grave et un problème majeur s'agissant du stockage des déchets radioactifs. 13 % des personnes interrogées n'ont pour leur part pas émis d'opinion particulière.

Pour rappel, d'après le baromètre du CGDD publié de puis 1994, les Français se sont montrés majoritairement réticents au nucléaire à une seule reprise, le 11 mars 2011, soit trois mois après l'accident de Fukushima. Quelques mois plus tard seulement, en octobre 2012, les partisans de l'atome dépassaient de nouveau de 12 % les opposants.