Recrutement : quels biais cognitifs doivent être déjoués ?

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Recrutement : Quel biais cognitifs sont-ils à déjouer ? / Istock.com - nortonrsx
Recrutement : Quel biais cognitifs sont-ils à déjouer ? / Istock.com - nortonrsx

Le travail de recruteur est un métier difficile à appréhender. Il requiert une parfaite connaissance de l’humain et de sa psychologie. Il faut savoir que l’Homme est constamment confronté à des biais cognitifs, un mécanisme naturel qui tend à dévier le jugement et la pensée rationnelle. S’y référer lors d’une entrevue pour un recrutement peut s’avérer fatal dans la mesure où le candidat parfait pour le poste peut être recalé à cause d’un biais mal placé.

L’être humain est un système complexe. Des études psychologiques ont toutefois permis de dégager les biais cognitifs qui viennent inlassablement interférer ses décisions. Des préjugés ? Des préférences ? Toutes ces idées naissent d’un mécanisme particulier qui joue dans les processus mentaux et peut affecter les bonnes ou mauvaises décisions. Dans le métier de recruteur, il est impératif de savoir les contrer. Décryptage.

L’effet de halo ou le biais de confirmation

Dans la longue liste des dérivations possibles de la pensée rationnelle, le biais de confirmation fait partie des plus fréquents. Aussi connu sous le nom d’“effet de halo”, il se rapproche du stéréotypage qui pousse entre autres le recruteur à voir chez le candidat ce qu’il pense avoir identifié dans son CV. L’entrevue lui permet, par conséquent, d’être conforté dans son impression. Concrètement, le biais de confirmation amène le recruteur à généraliser les qualités et la personnalité d’une personne en se basant uniquement sur un critère. Le fait de se focaliser sur cette idée peut ainsi conduire l’entrevue dans la mauvaise direction et compromettre son issue. Pour éviter ce biais, s’essayer à une nouvelle méthode d’embauche telle que l’Escape Game de recrutement est une solution.

L’effet de primauté ou le biais d’ancrage mental

L’être humain est prédisposé à se fier à sa première impression. Ainsi, la première information reçue, qu’elle soit visuelle ou orale, ou encore le premier comportement perçu, sert à déterminer l’impression générale que le recruteur se fait d’un candidat. Ce dernier est arrivé en retard ? C’est qu’il est forcément désorganisé ! Mais est-ce réellement le cas où s’agit-il d’un incident isolé ? Le biais d’ancrage mental ne laisse aucune ouverture quant à la découverte de la véritable personnalité du candidat. En effet, face à cette situation, le recruteur se fera déjà sa propre idée et aura tendance à réfuter toutes informations contrediront son impression. Un recrutement dans l’obscurité pourrait aider à contrer ce biais.

L’effet de contraste ou le biais de comparaison

Un réflexe naturel chez l’Homme consiste à tout comparer. Le biais de comparaison est omniprésent à la base des jugements humains. Il en est de même pour les recruteurs face aux différents candidats qui seront interviewés. Le but ? Mettre la main sur le meilleur profil qui, pourtant, n’est pas forcément le plus qualifié pour le poste à pourvoir. Si, au premier entretien, le premier recruteur pense être tombé sur la perle idéale, l’effet de contraste lui fera accorder moins d’attention à ceux qui suivront. Pour une entrevue réussie, il est ainsi attendu du candidat de savoir se vendre durant l’entretien. Quant au recruteur, le biais de comparaison est à mettre de côté.