Câlins, ocytocine et corps de l'autre : le bonheur du contact physique

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Câlins, ocytocine et corps de l'autre : le bonheur du contact physique / iStock.com - Pekic
Câlins, ocytocine et corps de l'autre : le bonheur du contact physique / iStock.com - Pekic

L’instauration des gestes barrières comme mesure sanitaire depuis l’avènement de la pandémie du Covid amène à une constatation évidente : le contact physique est vital à l’Homme, tant pour son bien-être physique que psychique. En effet, ce n’est que quand il se retrouve privé d’un élément du quotidien considéré comme acquis qu’il s’aperçoit de son importance. Dans le contexte actuel, le toucher, une des cinq capacités sensorielles, en est la parfaite illustration. Mine de rien, un simple contact physique établi avec un être bien-aimé ou une personne bienveillante influence grandement la santé et l'humeur.

L’incroyable pouvoir du contact physique n’a pas fini de surprendre. Le toucher occupe une place cruciale dans le développement de l’Homme, un être naturellement tactile dont le sens du toucher se développe dès les premières semaines intra-utérines. Il symbolise un échange de sentiments, de bienveillance et de sécurité. Tour d’horizon.

Un besoin naturel, un besoin vital

Comparable au besoin de se nourrir des meilleurs aliments pour la santé ou de s’hydrater pour rester en pleine forme, le toucher est un besoin fondamental ancré dans le concept même de l’humanité. En soi, le corps, la chair, la peau ont été naturellement conçus de manière à réagir positivement à la survenue d’un contact physique bienveillant. Les câlins, les accolades, les étreintes transcendent les règles de la civilité. Il s’agit d’un réflexe primaire encodé dans la génétique humaine. Dès ses tout premiers jours in utero, l’Homme expérimente les multiples bienfaits, à la fois rassurants et sécurisants, du toucher. Premier sens à se développer, le toucher matérialise les premiers échanges du petit être avec son environnement. Il relève d’un besoin qui s’amplifie après la naissance et continue jusqu’à la vieillesse.

Le toucher, la source d’une réaction en chaîne apaisante

De nombreuses études scientifiques mettent l’accent sur l’importance du toucher et du contact physique d’un point de vue médical et relationnel. Concrètement, quand la peau entre en contact avec un être bienveillant, ce stimulus enclenche un système neurocomportemental bénéfique à la santé. Le simple fait de se tenir la main ou toute autre forme de contact physique suffit pour stimuler la sécrétion d’ocytocine, une des hormones du bonheur. Résultat, le stress s’en voit réduit, le rythme cardiaque retrouve une fréquence normale et la tension artérielle se régule. Le contact physique, à l’image du massage Tui-Na, détend le corps et l’esprit tout en renforçant dans la foulée le système immunitaire.

Un facteur de développement mental

En plus d’apaiser le corps, de réduire le taux sanguin de cortisol et de créer le sentiment de réassurance, le contact physique est crucial au développement de l’être humain. La science a non seulement démontré ses effets sur la santé, mais souligne également son rôle pivot dans l’épanouissement physique et mental. Ainsi, un bébé privé de toucher, de câlins, de petits massages et de caresse se retrouve littéralement en danger de mort, tant le contact physique est vital. Le toucher bienveillant s’inscrit d’ailleurs dans une démarche d’éducation positive de l’enfant, en l’absence duquel les petits peuvent développer une tendance à l’agressivité.