5 astuces pour préserver son cerveau du vieillissement

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Passé l'âge de 65 ans, en moyenne, le cerveau, tout comme l'ensemble de nos organes, commence à donner des signes de faiblesses et donc de vieillissement. De fait, l'efficacité de nos pensées et réflexions se voit remise en cause, et nos rêves de jeunesse éternelle s'évanouissent peu à peu. Mais selon les médecins, il est possible de devenir un senior tout en ralentissant dans sa tête le vieillissement.

C'est inéluctable : à partir d'un certain âge, la communication entre les neurones s'estompe, mais les effets de ce phénomène sont variables d'une personne à une autre. Ainsi, après 80 ans, certains disposent toujours d'un esprit vivace et réactif, tandis que d'autres sont ralentis et ne jurent que par le passé. Contrairement aux idées reçues, la vieillesse ne nous fait pas perdre de neurones, mais c'est la densité des synapses, autrement dit la communication entre les neurones, qui s'étiole. Ce type de phénomène est parfaitement visible par le biais d'un IRM : passé 70 ans, le cortex, soit là où se trouvent une bonne partie des neurones importants pour la mémoire, l'action et la décision, diminue, en termes de volume, de 1 % tous les ans.

Comment vieillir moins vite dans sa tête

D'une part, il faut savoir que le cerveau est capable de s'adapter très vite à son environnement car il est conscient de ses réserves. Or, plus l'on a intégré et stocker de connaissances tout au long de son existence, plus l'on est à même au moment de la vieillesse d'amortir la perte de vitesse des communications des neurones, et de manière générale la perte de mémoire. On appelle cela la réserve cognitive.

Par ailleurs, il est impératif tout au long de sa vie de bien alimenter son cerveau : une bonne consommation d'oxygène est à ce titre importante car elle permet de protéger les vaisseaux sanguins, et tout particulièrement les microscopiques apportant du carburant au fin fond de notre pensée. C'est la raison pour laquelle il est crucial de faire du sport. Car sous l'effet du sport, les vaisseaux sanguins stimulent le cerveau qui sécrète une neurotrophine, une vitamine dont la particularité est de réparer les connexions abîmées.

Le meilleur carburant : le sport

Aussi, une activité physique assidue permet la libération de l'anandamide, qui donne une sensation de bien-être, redonne le moral et accentue la sécrétion de dopamine, cette fameuse hormone du cerveau accentuant la vitesse de nos pensées et notre envie de vivre. À noter qu'après 50 ans, il est préférable de se préparer pour ralentir les effets du vieillissement. Il faut en effet comprendre que les radicaux oxydants, sorte de déchets toxiques qui s'amoncellent, sont mauvais pour les neurones.

Ces déchets peuvent être éliminés naturellement, mais cette capacité est variable d'une personne à une autre. Reste que la meilleure solution pour ne pas trop rouiller et vieillir moins vite dans sa tête est de surveiller son alimentation et d'éviter une prise de poids trop importante. D'ailleurs, le diabète est responsable d'une altération des vaisseaux sanguins du cerveau. Aussi, la prise de poids entraîne des signaux inflammatoires au niveau du cerveau, ce qui ne manque pas de stresser les neurones et donc de dérégler leur bon fonctionnement.

Au moment de la retraite, il faut rester actif

Continuer à emmagasiner des connaissances, à lire et à apprendre, autrement dit rester actif, est au moment de la retraite la clé de voute du ralentissement du cerveau. De même, il est impératif de continuer à échanger avec les autres et pratiquer une activité physique régulière. Car en continuant à utiliser correctement son cerveau, celui-ci va renouveler de nouveau ses neurones,  entre autres au niveau de l'hippocampe, capitale de la mémoire.

Quid des aliments miracles pour ralentir le vieillissement ?

Malheureusement, ces derniers n'existent pas. Mais il est recommandé de limiter fortement ses apports toxiques, à savoir notamment l'alcool le sucre et les graisses. D'autre part, la consommation de fruits et légumes, dont les vertus anti-oxydantes sont souvent au rendez-vous, sont une bonne façon de protéger les neurones. À noter enfin que le thé, le curcumin ou encore les fruits rouges permettent d'activer la circulation du sang dans les petits vaisseaux. Une bonne chose pour libérer les neurotrophines et ainsi coincer les radicaux oxydants.

Avec un peu de chance, vous bénéficiez d'une génétique de compétition

Dernière chose : vous avez peut-être hérité d'une génétique à toute épreuve. Dans ce cas, votre cerveau dispose de récepteurs particulièrement sensibles à la dopamine, ce qui ne manquera pas de vous assurer une meilleure longévité et un cerveau en bonne santé.

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Sources : Bernard Sablonnière, le cerveau, les clés de son développement et de sa longévité