Bouillie bordelaise : composition et utilisation

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La bouillie bordelaise, un remède très ancien
La bouillie bordelaise, un remède très ancien
Très utilisée en jardinage, la bouillie bordelaise est un remède très ancien contre les maladies des plantes cultivées. Attention toutefois à ne pas en abuser, car le produit peut être toxique pour la plante et polluer le sol.

A quoi sert la bouillie bordelaise ?

Traitement fongicide traditionnel des vignobles depuis le XIXe siècle (d’où son nom évocateur d’une région viticole), ce produit permet en fait de lutter contre de nombreuses maladies des plantes, qu’elles soient d’origine cryptogamique (dues à des champignons microscopiques) ou bactérienne. Elle traite efficacement les maladies des arbres fruitiers, des légumes et des plantes d’ornement : mildiou, tavelure, cloque des fruits, moniliose, gommose, ou encore chancre bactérien …

Après l’application du produit, les fruits résistent mieux à la pourriture et aux bactéries. La bouillie bordelaise permet aussi une cicatrisation rapide des branches après une taille.

Elle est autorisée en agriculture biologique, sous certaines conditions (pas plus de 6 kilogrammes par hectare et par an).

Composition de la bouillie bordelaise

La bouillie bordelaise est fabriquée à base de sulfate de cuivre et de chaux dont le dosage est respectivement de 10 et 20 grammes par litre. Le produit est disponible sous forme de poudre ou de micro-granulés à diluer dans de l’eau. La solution obtenue, une bouillie bleue, s’applique par pulvérisation sur les plants à traiter.

Comment l’appliquer ?

Pulvérisateur pour bouillie bordelaise
Pulvérisateur pour bouillie bordelaise

Le traitement s’effectue au début du printemps, période de redoux et d’humidité qui favorise l’apparition des maladies.

Il est nécessaire de procéder de façon préventive, avant la formation du feuillage et de la floraison, de préférence par temps sec.

En effet, lorsque la maladie se déclare, il est trop tard : les micro-organismes pathogènes ont envahi la plante et les traitements demeurent bien souvent sans utilité autre que celle d’enrayer la propagation des spores.

Les arbres fruitiers se traitent très tôt, en février, avant le débourrement (apparition des bourgeons). Les légumes, les fraisiers et la vigne sont à traiter en avril-mai, avec un renouvellement des applications tous les quinze jours.

Certains arbres fruitiers (prunier, abricotier et pêcher) sont à nouveau traités en automne après la chute des feuilles.

Précautions d’emploi

Le sulfate de cuivre est une substance métallique toxique qui, pulvérisée en excès, peut brûler le feuillage et faire dépérir la plante. Elle peut également se concentrer dans le sol, car le cuivre est lent à éliminer, surtout en l’absence de pluie. C’est pourquoi on préconise de respecter les doses et d’éviter tout traitement en période de sécheresse et de forte chaleur.

Les arbres fruitiers à noyau ne peuvent être traités en période de floraison (ils provoquent alors la coulure). Il est impératif de cesser toute pulvérisation sur les légumes à moins d’un mois de la récolte, la consommation pourrait alors présenter des risques pour la santé, même après lavage.

Pour éviter tout risque d’intoxication accidentelle, rangez le produit hors de portée des enfants et des animaux.

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